En biplan à Rennes

Mercredi dernier, 14 heures. Un grand sourire aux lèvres,   j’accompagne   Greg, pilote de ligne depuis presque 20 ans, me dispense les derniers conseils. Je m’apprête à réaliser mon baptême de pilote. Le Cessna attend patiemment à côté des hangars de l’aéroclub. Nous effectuons le tour de l’appareil rapidement avant d’embarquer.  Les divers cadrans du cockpit sont incompréhensibles. Mais Thomas me rassure immédiatement en proclamant que je ne devrai utiliser qu’une partie des instruments. Nous nous installons, verrouillons la porte,  et je fais rouler l’appareil vers la fin de la piste. Ca y est. Je demande à la tour de contrôle l’autorisation de décoller. J’ai les mains trempées . Une fois l’autorisation obtenue, je mets les gaz et l’avion file sur la piste à grande vitesse. Sous l’oeil attentif de Yan, je tire délicatement sur le manche et l’avion s’élève sans heurt. Je viens d’exécuter mon premier décollage ! Dès que nous avons passé la cime des arbres,, des rafales de vent se mettent à remuer l’appareil. Mais comme celui-ci est particulièrement maniable, j’arrive à corriger ces secousses. Comme prévu pendant le briefing, je prends de l’altitude pour procéder à quelques virages avant de revenir au bercail. Le Piper se pilote avec une simplicité déconcertante : même un simulateur de vol est plus compliqué à prendre en main. En vérité, comme finit par me l’apprendre Steve, la plupart des contrôles sont inutiles : il suffit juste de regarder la ligne d’horizon par le pare-brise. Malheureusement, vingt minutes, ça passe à toute vitesse. A peine le temps de réaliser quelques virages qu’il est temps de regagner l’aéroclub. Lorsque le moment d’atterrir approche, Yan qui s’en charge. Et tant mieux, car c’est sans doute le moment le plus impressionnant du vol. Quelques instants plus tard, nous voilà de retour sur le tarmac de l’aéroport, sains et saufs… et avec un grand sourire aux lèvres.  Je rêvais depuis des années de prendre le manche d’un avion, et j’ai été fasciné de voir à quel point c’était facile. Je comprends désormais pourquoi on peut passer son brevet de pilote avant même de savoir conduire.Retrouvez toutes les infos sur ce bapteme de l’air à Rennes  en suivant le lien.